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paradoxitude
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3 décembre 2010

Bruit crissant du rasoir sur les os.

gore61Prix du festival d'avoriaz 1988, couverture kitch mais prometteuse , et pourtant lecture étrange.

En deux étapes, lu aux deux tiers en juillet et fini en novembre. Faut dire que je trouvais ce roman assez pénible...Toujours le même thême du basculement lent mais inexorable vers la folie du bon et jeune docteur, l'innocent Christophe. Celui-ci se trouve aux prises avec les membre d'une congrégation religieuse de Nantigny et de leur chef séminariste Sanas. On lui expédie un organe génital féminin puis plus tard un foetus(Gore suggéré)...Bref il devient fou.

Extrait:

" (Il y avait un foetus sur sa table de télé et du sang dans son coffre. Ca faisait beaucoup. Plus un  séminariste à la gomme de merde au milieu de cette route forestière. Maintenant, ça ne faisait pas beaucoup. Ca faisait trop.)

Et couraient quatorze soutanes noires.

Avec des rangers sous les soutanes. Et des couteaux de commando, aussi?"    p20

Mais à la reprise de ma lecture tout devient plus lisible aux deux sens du terme! La résurrection (accouchement) du messi, un ange gabriel au corps très féminin jouant du scalpel et écorchant vifs (Gore affiché) des gendarmes et surtout un docteur Christophe qui va nettement moins subir les évènements lors d'une période de rébellion!

Extrait:

"-Elle est née de son ventre à lui, puceau ensemencé par Notre Seigneur.

Sanas jeta la dépouille déchirée de Carmina au milieu, aux pieds du boeuf.

-Il en est d'autres à rejeter aux Enfers, dit Sanas.

-Il en est d'autres à rejeter aux Enfers, répéta Christophe.

-Nous serons tous sauvés par Elle. Elle est notre salut, et nous sommes la vérité de la vraie Apocalypse, continua Sanas.

-De la vraie Apocalypse, dit Christophe, en écho. C'est très logique. Il était Homme et le fils de l'Homme. Il revient Femme et la Fille qui nous sauve."                                                                                                                        p114

Difficile donc d'en donner un avis tranché...Je dirais que la fin rend plus crédible l'attribution du seul prix littéraire récompensant l'oeuvre originale mais trop oubliée de Pascal Marignac.

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